mercredi 21 janvier 2009

Le blues de la femme infertile

Je ne vois pas comment appeler ces moments autrement, ça vous tombe dessus sans prévenir et impossible de savoir combien de temps ça va durer. 1 jour ? 1 semaine ? 1 mois ?
Tout d’un coup, on ne sait plus où on en est.
Tous ces efforts, ces rendez-vous, ces exams, ces piqures … pour qui ? pour quoi ?

Je suis dans un jour comme ça … ça fait 15 jours que les jours sont comme ça. J’ai l’impression de me battre contre des moulins à vent. Je vois tous les autres autour de moi qui avancent et moi je suis engluée en train de me débattre quasiment au même endroit depuis 19 mois.
19 mois … plus de 2 fois 9 mois … si peu et tellement à la fois

Je sais que cela va passer, ce n’est pas la 1ère fois que ça m’arrive même si ça n’a jamais été à ce point là. Le tout étant de savoir quand et surtout qu’est ce qui va ressortir de tout ça ?
Est-ce que je continue à me battre contre mon propre corps qui refuse obstinément d’enfanter au risque de me détruire (physiquement et psychologiquement) petit à petit ?
Est-ce que j’arrête tout de suite ce combat peut être vain au risque d’avoir jusqu’à la fin de mes jours le regret de ne pas avoir tout essayé ?
Ou est ce que je laisse à mon corps le temps de se remettre un petit peu avant de recommencer la bataille ?

Aujourd’hui je penche pour la 3ème solution mais là encore il me reste des questions. Combien de temps attendre et surtout jusqu’où j’ai l’envie et la force d’aller ?
D’ici peu risque de se poser la question de la FIV. Est-ce que je suis prête à aller jusque là ? Et si oui, comment je réagirais si ça ne marche pas ? Don d’ovocyte ? Adoption ? J’essaye de ne pas penser au pire mais comment ne pas l’envisager quand depuis des mois les mauvaises nouvelles s’enchaînent à un rythme affolant ?

Je sais que d’autres se battent depuis bien plus longtemps que moi, que d’autres ont un parcours bien plus éprouvant que le mien mais voilà, cela ne réduit pas pour autant la douleur.
Je ne dis pas que je souffre plus ou moins que les autres, certainement pas, je pense que l’on souffre toutes autant que l’on se battre depuis 3 mois ou 3 ans la douleur est la même, on la gère peut être différemment c’est tout.

J’essaye de ne pas trop y penser, de m’occuper à autre chose dans la mesure du possible mais voilà, mon corps me rappelle en permanence que quelque chose de tourne pas rond et ça peut faire très mal un kyste ...
On verra bien quelle sera la suite ...

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